Brélès

Randonnée N°24 dans le topoguide "le pays d'Iroise à pied" que j'ai rallongé en poussant jusqu'à Lanildut.

L'itinéraire, en haut au milieu les menhirs de Kergadiou

Vieilles pierres à Brélès où l'on trouve plusieurs belles demeures anciennes.

Jolis sentiers creux pour la première partie de la balade

Le talus de part et d'autres du chemin est édifié avec la terre levée du creusement des fossés, pour faciliter l'écoulement de l'eau et l'irrigation. Il est fortifié par les pierres retirées des champs et forme ainsi clôture. Le chemin creux entre les talus était auparavant tapissé par des herbes fauchées. Le passage quotidien des bêtes le transformait progressivement en fumier qu'il suffisait ensuite de gratter et d'épandre. Au fil de du temps, cette récolte creusait davantage le chemin.

Le menhir encore dressé fait 8,75m de haut, c'est le second plus haut de Bretagne après Kerloas (voir après). La légende dit qu'il aurait été volé par une dame bretonne à une sorcière britannique. Cette dernière, furieuse, pour se venger lui aurait expédié un menhir sol-sol qui a raté sa cible et s'est fiché en terre à une centaine de mètres de l'objectif.

Carte intéressante qui montre le lit des fleuves ayant notamment creusé l'aber Ildut

Un des yeux de Pierre Chanteau, sur les berges de l'aber

Voici donc le plus haut menhir de Bretagne, 9,50m sous la toise, et encore il a été décapité de 2m par la foudre (ou plus probablement la sorcière britannique toujours vénère). Sa masse est estimée entre 100 et 150 tonnes, ce qui fait un beau bébé à déplacer sur 3km (et +132 m de dénivelés) depuis la carrière la plus proche. 2 protubérances situées à 1 m de hauteur et d'usage inconnu ont donné naissance à un rituel de frottage des jeunes couples. Comme quoi les symboles phalliques traversent les siècles.