Mais c'est très bien aussi...et on reviendra
La terre, ouverte, le geste mille fois répété, le corme déposé au fond du sillon et l’avance, petit à petit jusqu’au bout du champ. Avant de revenir, encore une fois, et encore une. Voilà du moins ce que j’imaginais pour ces 2 jours en pays fort Sancerrois, puisque nous devions participer à la plantation du safran, cette plante qui ignore la norme en fleurissant en plein automne.
Las, la météo en aura décidé autrement, la pluie de juillet a gentiment réduit à néant nos plans mûrement réfléchis et nos agendas savamment organisés. Malgré tout pas question de revenir dans nos pénates sans avoir profité de la région.
Sancerre et son vignoble sous la pluie : la dégustation est indispensable pour réchauffer le corps en l’absence du soleil estival.





La Borne (
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Bourges : la cathédrale Saint-Étienne, dépourvue de transept, et visible à des kilomètres à la ronde domine la ville. La vue depuis la tour Nord mérite les 396 marches.

Sous terre aussi, l’église basse et la crypte offrent une visite très instructive : l’église basse soutient la cathédrale qui n’est pas construite sur un terrain totalement plat. La dénivellation, sous les chœur, est donc mise à profit avec une église basse qui offrait un abri appréciable aux artisans travaillant sur la cathédrale : l’esquisse de la rosace se retrouve ainsi sur le sol de cette église. Elle abrite aussi les fragments du Jubé qui, au Moyen-Âge, isolait les moines du Peuple. Ce portique qui traversait la nef illustrait les évangiles, dont lecture était donnée depuis un pupitre au sommet. Les sculptures, malheureusement, peu épargnées par les guerres de religion, conservent des traces de polychromie voire de verroteries.



Le palais Jacques Cœur, construit au milieu du 15ème siècle, et récemment restauré, donne une idée de la richesse de ce marchand, devenu argentier de Charles VII avant de tomber en disgrâce pour être sauvé par le Pape et mandaté pour une croisade où il trouvera la mort. La façade sur rue richement décorée donne un avant-goût de l’intérieur et notamment de la somptueuse cour qui rappelle un peu celle des Hospices de Beaune.



La ville est ponctuée de vieilles maisons à colombage et au gré des errances vous arriverez peut être aux marais de Bourges, colonisés par de potagers.

