Arles, les fouilles du Rhône, Musée du Louvre, jusqu'au 25 juin

Petite exposition (d'ailleurs l'entrée s'y fait avec le billet musée du Louvre sans expo) qui présente les résultats des fouilles fluviales réalisées aux alentours de Arles.

Les pièces les plus impressionnantes sont des marbres et bronzes : leur séjour prolongé dans l'eau limoneuse et pauvre en oxygène a assuré une bonne conservation et leur belle restauration a fait le reste.

Une tête identifiée de manière incertaine à César est l'objet phare de l'exposition :

A ne pas manquer (avec le film explicitant l'étude qui en a été faire) : un bronze superbement restauré présentant un esclave gaulois captif

A noter aussi aussi des lampes à huile en terre cuite dont certaines confirment qu'en plus d'être des obsédés, les romains étaient acrobates.

Mon avis

* Les oeuvres exposées : il faudrait être difficile…

* La scénographie : rien à redire, en particulier sur l’éclairage, peut être que les textes sont parfois situés un peu bas, mais ne chipotons pas.

* les explications : très pédagogique, l'exposition montre au travers de petits films les conditions de fouille, les études des pièces, et le principe de fonte à cire perdue (toujours aussi compliquée à conceptualiser)

* Durée : compter entre 30 et 45 min

* Rapport qualité/prix : 10 euros (entrée du musée), n'y allez pas que pour l'exposition et profitez-en pour voir d'autres salles (au hasard la Mésopotamie)

Conclusion : un peu court, mais instructif.

Rousseau

Selon JJ Rousseau, ce qui distingue l’homme de l’animal est la faculté de se perfectionner. Don qui est à la fois une bénédiction et la source de
tous les malheures de l’homme. Car nous devenons peu à peu les esclaves des commodités que nous crééons et dépendons plus étroitement des autres humains.
Nous serions voués à devenir des être avides de confort, fragiles, incapables de solitude et pour autant malheureux en couple et misanthrope.
Il distingue une étape intermédiaire de notre évolution : pas clair si c’est le stade chasseur/cueilleur ou la sédentarisation. Mais le ver est dans le fruit, les individus commencent à se comparer. Puis qu’un posera la première clôture et créera la propriété privée.

On peut devenir pauvre sans avoir rien perdu quand les autres s’enrichissent autour de nous et qu’on en reste au même point. Tandis que les puissants deviennent esclaves de leurs besoins et de ceux qui les servent

Chacun est contrant de faire secrètement son profit aux dépens d’autrui.

Voltaire, scandalisé par sa charge contre la propriété privée, le qualifie de gueux qui souhaitent que les pauvres volent les riches

Lorsque le riche s’aperçoit que les pauvres peuvent se liguer contre lui, il leur propose de s’unir pour instaurer des lois égales pour tous et assurer le droit de propriété au nom du mérite.

Mais lorsque la seule règle est l’oppression, la révolution est légitime

Le remède, le repos n’est que dans la nature

des mutations, et que la selection naturelle fait le reste - Darwin n'a d'ailleurs jamais dit que l'homme descend du singe, mais que tous deux partagent un ancêtre commun. L'hominisation est donc une pure vision de l'esprit, celle d'un primate égotique qui se retourne sur la seule évolution qu'il juge valable, la sienne