USA, cuvée 2012
Le trajet : 40h de route !! 3269 km !!
La voiture (en théorie) :V6 !! 3,5 L !! 292 Chevaux !!
Au programme cette année, des parcs, des parcs et euh des parcs.
Ah non c'est vrai j'oubliais, on a aussi une ville (ouuuaaaah, IL a bien voulu qu'on visite aussi une ville, j'ai dû beaucoup négocié), San Francisco !
Une grande boucle qui n'en est pas une, un trajet Los Angeles à San Francisco par des chemins multi-détournés, du tourisme buissonnier à un rythme tranquille en se posant 4 jours dans chacun des endroits intéressants (c'est à dire jugés dignes d'intérêt par un jury composé de nous).
L'état d'esprit avant de partir ? En un mot : "Enfin !". Depuis le début de l'année, cela a été un peu la course, cette recherche d'appartements a bien rempli l'agenda et l'esprit et j'éprouve le besoin de voir un peu de ciel. Oui de ciel, c'est en général ce qui me manque le plus : laisser errer le regard d'un horizon à l'autre sans rien qui ne vienne le perturber. Certaines régions ont plus de ciel que d'autres et l'ouest des USA fait partie de ces contrées. C'est normal me direz-vous, les grands espaces à perte de vue ! Oui mais il n'y a pas que l'espace, la couleur a son mot à dire et les ocres des sols américains jouent très bien leurs rôles (presque aussi bien que les vastes prairies mongoles).
Du coup, oui, j'avance en territoire connu. Connu mais pas forcément balisé : on connait déjà quelques points de chute (Beatty, Waterpocket Fold, Yosemite, SF) mais c'est l'occasion de prendre le temps pour les découvrir de manière plus approfondie, de chercher les endroits moins fréquentés, de se laisser imprégner par l'ambiance.
Le programme va certainement contenir beaucoup de randonnées (les plus difficiles parce que... on est là pour ça), de la route, de la piste (on a un 4*4 alors on veut s'en servir) et dixit le compère "des traversées de ruisseaux alors bon on va prendre un 4*4 super lourd pour pas être emportés par le courant". Les paysages arides des 2 premières semaines laisseront place, pour la fin du voyage aux forêts de conifères de Yosemite puis à la ville, parfaite transition avant un retour qui risque d'être ... compliqué.
Un peu de repos aussi, un peu de lecture (dont du Kerouac mais pas "on the road"), et de la photo en espérant que l'inspiration fasse partie de mes bagages (au même titre que mon éternel compagnon le trépied qui est de tous les voyages et d'aucune utilité).
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Sitôt arrivés, sitôt partis
Premier jour sur le continent américain, et premier tour de chauffe.

Après un vol sans histoire, et une attente toujours notable aux services d'immigration, le carrosse avancé est un peu différent de celui prévu mais c'est toujours le cas. C'est donc au volant d'une chevrolet, pardon d'une chevee, traverse que nous allons silloner les parcs de l'Ouest.

Pour sortir de Los Angeles, même en début d'après-midi, il faut patienter et enchaîner les bouchons : 1h 30 après le départ nous rejoignons la 15 qui va nous mener jusqu'à Vegas.
Spécial dédicace à qui se reconnaitra :

Les ennemis ils ont qu'à pas être aussi méchant :

Las Vegas choque toujours autant, ville sans véritable âme et qui en compte pourtant 2 millions (sur les 2,7 millions du Nevada), surgissant en plein désert, et dont les tours mi-béton, mi carton-pâte s'élancent vers les cieux accompagnées du projecteur trônant à l'apex de la pyramide du Luxor (qui possède un certainement un bar mais je ne suis pas allé voir si quelqu'un jouait avec la sono). Par rapport à mon dernier passage, assez ancien il est vrai, j'ai l'impression qu'il y a plus de SDF et de rabatteurs pour les dizaines de boîtes de la métropole : ces derniers prennent position stratégiquement aux passerelles qui permettent aux piétons de traverser les 8 voies du strip sans rejoindre leur créateur (qui doit déjà leur reprocher d'avoir égarés leurs pas dans cette ville).

En route pour Capitole Reef

Encore de la route aujourd'hui. Nous sommes accompagnés (très fortement) par Eole jusqu'à Bicknell qui est une petite ville (mais alors toute petite) à quelques miles du visitor center de Capitole Reef, le parc qui va servir de cadre à nos prochaines aventures.
Quelques photos :





Grosse fatigue
bon là c'est relâche, pas de post quotidien pour cause de grosse fatigue. Mais promis, le prochain article, il y aura des frissons, de l'émotion, de l'aventure, du suspense et .... 100 éléphants !
Grosse galère
bon alors crevaison (mais pas du pneu prévu), dans un coin paumé. Rustinage grâce à un américain de passage. Cela tiendra mais pas assez longtemps nous stoppons dans un autre coin paumé et là suprise impossible de détacher la roue de secours... le tout sans réseau GSM. On est rentré en stop en abandonnant la voiture. Notre mission est maintenant de la récupérer puis de l'échanger pour poursuivre le voyage.
Capitole Reefeefee *
Trois jours complets passés dans ce parc (et ce avec quelques péripéties techniques indépendantes de notre volonté).

En quelques lignes, notre programme commençant sous un train et un vent d'enfer :
J1 : visite de la Cathedral Valley, temple of the sun et temple of the moon.

De la piste, de la piste et un peu de piste. Pas de difficulté pour passer la rivière, il n'y avait que 15 cm d'eau. La Cathedral Valley est comme son nom l'indique une vallée et avec ça vous êtes bien avancés. Mais comme il y a plein de falaises et de monolithes aux parois érodés en tuyaux d'orgues, ils l'ont appelé Cathédrale. Pas bête. L'intégralité de la vallé se parcourt via une piste de moyenne qualité (il faut compter la journée avec les marches), qui donne accès à une palanquée d'overlook et quelques curiosités : gypsum sinkhole, dikes volcaniques, etc...

Temple of the sun, vu d'en haut, avec temple of the moon qu'on devine derrière la falaise :

Les Monolithes :

Les collines bigarrées qui jalonnent Cathedral Valley :

J2 : suite de petites randos
Un peu moins de vent, c'est déjà ça : chimney rock trail, Hickman natural bridge et overlook, golden throne.
La dernière est plutôt facultative, la montée est jolie mais le golden throne est anecdotique.

La première en revanche est très sympathique surtout avec la lumière du matin (mais pas la pein d'y aller à l'aurore quand même).

La deuxième permet d'accéder à une arche assez grande mais un peu brut de décoffrage.

J3 : sa silhouette nous dominait depuis notre arrivée, nous avons décidé de le gravir, le Mount Helen
après avoir réglé le problème du pneu, la voiture nous annonce qu'il est plus que temps de faire une vidange...
Montée au col dont j'ai oublié le nom (probablement Bull Creek pass) sur une piste assez dure à travers les bouleaux (j'adore les bouleaux), en croisant parfois des campgrounds superbement aménagés. Nous faisons une petite randonnée au sommet, elle est rendue un peu difficile par l'altitude relativement élevée (3500 m).



Nous redescendons ensuite dans la waterpocket fold, serpentant dans des paysages de western avant de tomber raplapla. Nous sommes secourus pas un F150 Ranch Unlimited Edition Power Max conduit par... euh disons Bob.. qui en plus d'être là (entendre là tout de suite maintenant quand il faut) a des patches pour pneus et un compresseur.
Nous repartons 30 minutes plus tard, essayant de ralier Boulder avec 5 miles de piste restant et 25 miles de route. Nous passons la ville et montons plein nord pour Torrey, certains que le plus dur est derrière nous. La montagne est verdoyante couverte de bosquets de bouleaux qui prennent de merveilleuses teintes orangées avec le soir (notez bien cette discrète indication temporelle savamment introduite). Les daims gazouillent (si si) et gambadent (aussi) dans les prés. Entourés de tant de beauté nous faisons un petit arrêt photo qui dégénère vite, le patch de notre pneu ayant lâché.
Sur une aire, nous faisons un arrêt pour mettre la roue de secours, et là c'est le drame. Pas moyen de la récupérer même en suivant la notice, nous serons aidés par 5 allemands (qui taillent la route pendant 6 mois dans un combi ford), et par 4 retraités très actifs qui vivent de manière saisonnière en haut de la montagne. Bien sûr la nuit tombe (rappelez vous l'indication temporelle), et le thermomètre la suit de près dans sa chute. Et là haut, pas de réseau GSM, pas de téléphone, du lourd quoi, surtout qu'on ne voit plus rien. Finalement, ces 4 pétillants susdits, nous prennent en auto-stop jusqu'au au motel situé à 40 miles de là, qu'ils en soient remerciés. To be continued...

Au niveau repas, en revanche c'est pas forcément très varié : on conseillera plutôt le Rim Rock Resort (qui en plus d'une excellente cuisine, à une superbe vue) au Diablo (celui dont tout le monde parle mais bof).
Que retenir de ce parc ?
S'il n'est pas si fréquenté que ça, c'est parce qu'il est un peu loin de tout, mais aussi qu'il ne présente pas forcément autant d'attraits que ces cousins. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, c'est beau et grandiose et ce qu'on veut, mais ce n'est pas aussi marquant que les cheminés de Bryce ou la majesté du Grand Canyon. Finalement, c'est peut être une note en vert et bleu qu'il faut garder en mémoire, avec le petit paradis créé par le passage de la Fremont River à travers roches rouges. Petit coin de verdure et de fraîcheur, perdu dans des contrées quand même bien arides, et qui a été fort tôt colonisé, comme en témoignent les pétroglyphes indiennes (ci-dessous) : les mormons sont venus (un peu) après. Le Mount Helen, tout proche à vol de de corbeau, ne fait pas partie du parc mais on l'en excuse, tant la vue est belle et les bouleaux abondants (j'adore les bouleaux).

Aller à Moab sans voir Arches c'est no way ***
Petit séjour de 4 nuits dans un luxueux condo (un appart meublé quoi), à quelques miles de Moab avec gold attenant et surtout une piscine. Et ça c'est bien, parce qu'à Moab quand il ne fait pas très froid, il fait très chaud.
Moab est "entre" (je mets des guillemets parce qu'il ya quand même un peu de route à faire) Arches, Canyonlands et Dead Horse, soit 2 parcs nationaux et un parc d'état.
Commençons par ce dernier : avant tout il faut savoir (ou alors ne pas rouler comme des malades devant les panneaux explicatifs, mais cela c'est au-dessus de nos forces), que les parcs d'états ne prennent pas la carte nationale (America The Beautiful) donc c'est 10 $ pour chaque journée. Dead Horse est un petit parc qui est, en très gros, un point de vue sur le canyon creusé par le Colorado. Un point de vue, mais quel point de vue. Plein Sud, vous apercevez à gauche les montagnes de La Sal, puis les bassins de potasse, puis les méandres du Colorado avec une belle végétation qui détonne dans l'environnement aride local. La région produit de la potasse mais est aussi pourvoyeuse d'uranium : son exploitation a laissé des marques - notamment des pistes de bulldozers et camions - dont le désert commence à récupérer. La scène finale de "Thelma et Louise" a été tournée ici (pour figurer le Grand Canyon) mais je vous raconte pas pour pas spoiler.

Canyonlands est constitué de 2 parties : au nord, Island in the skies et au sud Needles. Bon alors, Island est bien mais pas top non plus. Une partie du parc permet de prolonger un peu les paysages du Dead Horse : il y a une jolie ballade sur le rim à faire au à Grand View Point Overlook (elle n'apparaît pas sur la carte du parc). Sinon vous trouverez un cratère (pas très beau je le crains) dont on hésite encore à affirmer l'origine (météorite ou remontée saline), un petite arche donnant sur le vide (Mesa Arch).
Vue sur Green River Valley :

Le cratère :

Mesa Arch :

Sur Needles, j'ai pas fait, trop loin de Moab, trop crevé.
Arches est le fleuron de la région, avec l'emblématique Delicate Arch et ses 2499 petites soeurs. Nous avons fait le coucher de soleil devant les 2 Windows (North et South respectivement formées en 1995 et 1998 - oui je sais) et la randonnée vers double-O-arch avec retour par la primitive trail qui est bien mais dure, éprouvante et chaude. Cela dit, vous pourrez voir Landscape Arch, et il faut mieux se dépécher puisqu'une partie s'est écroulée en 1991.
Le balanced Rock, 3500 tonnes qui ne demandent qu'à respecter la gravité (et baby balanced rock derrière) :

Les fameuses windows qui dessinent un visage monstrueux dans le soleil couchant :

Delicate Arch, face Est :

Landscape Arch :

Moab est très très touristique, on peut y faire de tout ce qui a quatre, trois, deux roues, ou qui flotte, qui tombe, qui vole. Hôtels et campings sont légions.
La régions attire les vttistes, une espèce, comme chacun sait, de sado-maso qui non contente de trouver ici des reliefs, disons escarpés, profite de la chaleur pour perdre quelques calories supplémentaires, le tout en s'habillant en noir et en lestant leurs énormes sacs à dos de cailloux parce que bon sinon c'est trop facile.
A part les vélos, il y a aussi des écureuils :

Dernier détail sur l'Utah, qui fait que malheureusement en dépit de mon adaptation légendaire aux climats chauds, je ne pourrais m'y installer : c'est dur de trouver de l'alcool. En dehors des bières qui se trouvent partout, vins et alcools forts sont uniquement disponibles dans des magasins d'état. Il y en a un à Moab (oui un pas deux ou trois) : il faut montrer son passeport pour prouver qu'on a bien 21 ans. Comme il m'a été demandé, j'en ai déduis un peu vite que je faisais encore jeune mais en fait c'est systématique.
En bonus, comment se forment les arches (j'ai la flemme de traduire le panneau) :

Un pneu de sociologie (à la gomme)
Alors là pour le coup, il nous aura bien embêté ce pneu, sur la photo là on voit le glorieux successeur, tout neuf (contrairement aux autres, usés et crevassés); au passage aux USA on ne s'ennuie pas avec la symétrie, tu as un pneu nase, on te change que celui-là et pas le train.

Au moins ça aura été l'occasion de rencontrer des vrais américains (et des allemands en vadrouille "on the road"). Et là pour le coup, on peut dire qu'ils sont cools, serviables et sympathiques (notamment chez Brian Auto, si vous avez un ennui vers Capitole Reef, allez chez-eux, ils sont à Loa). En un mot, on se rend compte qu'il y a une solidarité, tout au moins une entraide locale très forte et que les habitants se débrouillent seuls pour beaucoup de choses. De même, les retraités qui passent la saison chaude en volontariat pour tenir un "visitor center" dans la montagne et accueillir les touristes. Et puis un garagiste qui révait de voir Paris (mais c'est super cher), bon il l'a peut être dit pour nous faire plaisir.
En un mot, l'Amérique de l'Utah est bien différente des villes de la côte Ouest ou Est, et l'état fédéral doit vraiment apparaître comme un "gros machin" au loin qui fait des trucs mais pas franchement ce qu'on veut.
A part ça on a fait de la route, pas la plus directe, Bicknell via Loa via Richfields puis Interstate jusqu'à Moab en traversant le désert de San Raphael.


Non c'est pas Bumblebee (d'ailleurs y en a un paquet, ça a dû faire une de ces pubs)
Sometimes I feel like I don't have a partner..
Aujourd'hui, nouvelle journée de transition, entre Moab et Kayenta, sise juste au sud de Monument Valley. La route était en réalité moins directe que sur la carte ci-dessous car nous avons fait un crochet par le Natural Bridges National Monument.

Il s'agit d'un petit parc, qui permet d'admirer 3 ponts (et non pas des arches) depuis des overlooks où en descendant dans le canyon (du coup on est under the bridge pour ceux qui ont toujours pas compris le titre). Autant le dire tout de suite de là haut ça casse pas trois pattes à un canard, il faut descendre pour prendre conscience de la taille des bestiaux. Nous sommes donc allés voir ça de plus près pour le premier et troisième pont. Le premier est l'un des plus grands du monde, le troisième est mon préféré car plus fin. Non on n'a pas fait le deuxième parce qu'il faisait trop chaud.


Ensuite la route continue vers le Sud, avec un peu de piste pas prévue, un arrêt par les Goosenecks (des méandres) et l'arrivée à Monument Valley donc en territoire indien. De biens jolis paysages un peu gâchés par les détritus et l'hospitalité légendaire des indiens qui veulent quand même 15 $ pour qu'on puisse aller jusqu'au Visitor Center (on a rebroussé chemin).
Muley Point Overlook :

Les Goosenecks :

Monument Valley :

Nous dormons à Kayenta, ville dont on pourra très vite oublier l'existence.
Monument Valley, ses monuments, sa vallée et son impossibilité intrinsèque à produire des jeux de mots. *
Retour à Monument Valley (et cette fois, même si on est des grosses pinces, on a payé les 15 $). Alors le visitor center, ce n'en est pas vraiment un. En tout cas, n'attendez pas le niveau des National Parks Services. Bon en plus, ils étaient pas capables de nous renseigner. Donc on a fait la piste qui serpente un peu dans la vallée, et on peut l'affirmer, elle est de très mauvaise qualité (bien pire que celles de Capitole Reef), donc 1h 30 pour faire 17 miles. Notez que j'ai réussi à à éviter de cadrer les touristes et les échoppes indiennes).

Le soir, le soleil se couche. Et c'est beau :

Petite visite du musée du Goulding's Lodge consacré à la vallée et notamment aux films qui y ont été tournés qui est intéressant mais sans plus (d'autant que la donation facultative mais obligatoire à l'entrée est un peu lourde).
Ensuite, nous sommes repassés par Kayenta pour aller au Navajo National Monument, qui lui est géré par le NPS et qui permet de voir les ruines de Betatakin. Il s'agit d'un ancien village Anasazis (comme dans x-files oui oui, 13ème siècle AP JC environ), très bien conservé par l'abri naturel d'une alcôve rocheuse. Un petit parcours permet de voir les ruines du haut du canyon et propose quelques explications sur les usages des plantes par les peuples indiens.
Un sauna indien (comme il ne fait pas déjà assez chaud ici, il prennent des bains de sueurs dans ce genre d'étuve, c'est tout petit 80 cm de haut grand max)

Betatakin du haut :

Nous y retournons le lendemain matin (8 h 15 , par groupe d'une vingtaine, il faut s'inscrire ou espérer avoir de la place) pour voir les ruines de plus près accompagnés d'un ranger.
Betatakin du bas :

Des pétroglyphes (à droite c'est le clan du feu)

Belle petite promenade, très intéressantes explications sur les usages médicinaux des plantes par les Navajos, et surtout on peut marcher sous des arbres (quels délices...).
Le reste de la journée à consister à faire de la voiture pour rejoindre Zion via Page. Petite visite préparatoire aux Visitor Center. Zion y a du monde.
Un corbeau (je sais mais je l'avais alors je l'ai mise).

Le lion de fer
Aaaah ! Zion ! Comme on voudrait faire comme Basho à Matsushima et s'écrier par 3 fois ce nom immémorial devant ce temple de l'éternité. Creusé par le temps et l'eau à traver les ocres et l'albatre antédiluvien et stooooooooopppp.
J'interromps, coupe et tue dans l'oeuf les grandes envolées lyriques. Erigeons-nous en pourfendeur des idées reçues, indignons-nous même, en tout cas, exprimons notre droit à un avis différent.
Par où commencer ? Donc si vous avez suivi les épisodes précédents (si vous les avez pas suivis tant pis pour vous), vous savez que nous sommes arrivés à côté de Zion, dans la charmante ville... bourgade... rue...bon ok au charmant carrefour de Mont Carmel. Celui-ci sera donc notre base arrière pour l'exploration de Zion, qui comme chacun sait, est l'un des parcs les plus visités aux USA (2,5 millions par an quand même), à tel point qu'un service de navette obligatoire dessert les différents spots du parc afin d'éviter les embouteillages monstres. Zion est un canyon assez profond (peut être 700-800 m) que l'on aborde par le bas (à la différence du Grand Canyon) et qui est assez encaissé. Le cours d'eau responsable de tout ça, s'appelle la virgin river.
En gros c'est LE parc, it's THE parc.
Comme d'habitude nous entamons les hostilités par une visite au visitor center. Déjà là, on sent qu'il y a du lourd : l'overflow parking est déjà occupé (on est en pleine semaine), il y a un monde fou. Nous faisons un peu d'intelligence (nous recueillons des renseignements quoi) et rentrons non sans nous être arrêtés à un overlook et avoir croisé un bighorn (une sorte de bouquetin qu'ici on appelle omayocébon (désolé)).
Le lendemain, nous allons à "observation point" qui permet, comme son nom le laisse entendre, d'avoir une vue d'ensemble de la vallée. Nous empruntons donc la navette (hyper pratique) et nous descendons à l'arrêt de la pierre qui pleure (The weeper). Nous laissons la chialeuse de côté pour le moment et c'est parti pour 700 m (environ) de dénivellés, 4 h A/R
La rando est assez facile, le sentier est bien aménagé MAIS avec le vent (et mon vertige) c'est assez affreux. N'écoutant que mon courage (et afin d'avoir quelque chose à dire sur le blog), je continue vaille que vaille (en courant pour que ça dure moins longtemps) et j'atteins le point de vue. Bon alors là c'est le drame, c'est joli mais pas de quoi fouetter un lézard avec sa propre queue.
En cours de rando, c'est là que c'est le plu joli et en plus c'est au début :


La vue d'observation Point

Sans vouloir être chauvin, vous allez dans le Vercors c'est plus beau, on y mange/boit mieux et avec un peu de chance vous trouverez une jolie chapelle en pierre à visiter. Et si vous me dîtes que la couleur va pas, mettez des verres teintés et vous aurez le rouge.
Après cette diatribe enflammée (et pleine de mauvaise foi) et retrouvant mon flegme légendaire, je suis bien obligé d'avouer, à mon grand regret, que Zion est décevant. Je ne dis pas que c'est moche, je dis que je ne vois pas trop ce qu'on lui trouve de si fabutasmagorilleux. Et je ne vais tout de même pas dire que c'est bien parce que tout le monde le dit ? et mon intégrité là-dedans ?
Ensuite, nous enchaînons le fameux rocher qui pleure (rigolo, des gouttes d'eau suintent de la paroi et tombent devant les visiteurs ébahis mais ça rend pas en photo ), et la upper emerald Pool (mais pas la Lower du fait de travaux) qui est jolie mais rend cerainement mieux à la lumière matinale.
La pool est un étang de 15-20 m de diamêtre au pied d'une grand paroi rocheuse :

Le petit "plus" client (ils sont forts ces américains) : le bitume est teinté rouge pour ne pas jurer dans le paysage (ok j'admets on n'a pas ça dans le Vercors).

Conclusion :
Du coup les 2 autres jours, on a prévu de faire un peu plus de km pour aller plus au nord voir Bryce et plus au sud voir le Grand Canyon/North Rim
Bryce Canion et Cedar Breaks pas besoin de jeu de mots débile
Aujourd'hui, nous décidons de scinder le groupe en 2. Pas pratique quand on est 3 mais on y est arrivé. Nous déposons donc l'homme des hautes plaines à Zion pour une randonnée extrême, avant de partir vers le Nord et Bryce Canyon.
Belle route que c'est US-89, et après tout l'hôtel n'est qu'à 60 miles de Bryce donc cela va assez vite. J'ai déjà fait un article sur Bryce donc je ne vais pas épiloguer : c'est toujours aussi beau. Même si la lumière zénithale n'est pas forcément idéale, nous faisons une petite descente dans le canyon via la Navajo Trail puis remontons par Queen's Garden (une petite heure pour 2-3 miles).
L'amphithéatre vu depuis Bryce Point



Cedar Breaks est cette fois visibles sans fioritures atmosphériques (il fait beau quoi) et les couleurs éclatent au soleil. Il n'y a personne et c'est une honte car ce parc est juste magnifique. Mais après tout, tant pis, allez-vous entasser à Zion pendant qu'on peut profiter du calme ici. Une citation de je ne sais plus qui disait "Si Ceda Breaks était n'importe où ailleurs dans le monde, il serait considéré comme la 8 ème merveille du-dit monde". Je suis assez d'accord mais le détour à faire pour y passer vaut largement le coup !

Nous apercevons une marmotte à ventre jaune (enfin les fesses d'une marmotte à ventre jaune) et profitons à plein régime de la magnifique forêt, bouleaux et conifères, qui se développe sur les anciennes coulées de lave. Des petits hameaux perdus comme Duck Creek croisent notre chemin et nous rentrons la tête pleine de bien belles images. (c'est nul comme phrase mais j'ai faim alors hop).
Au nord c'étaient les canyons, la terre c'était très profond....
Une première fois par le sud et d'en haut.
Une deuxième par le sud et d'en bas.
Une troisième fois par le nord et d'en haut.
Toi aussi poursuis cette séquence logique et trouve ce qu'il faut faire la quatrième fois.

Donc, 3ème passage au Grand Canyon et cette fois par le bord nord. Vous me direz mais c'est passionnant, y a de quoi occuper 10 années de vacances à ce rythme.
Et ben non, c'est pas si idiot que ça, car le Grand Canyon-North Rim c'est quarante-douze fois mieux que le South Rim car :
* il y a beaucoup moins de touristes (mais il y en a quand même pas mal),
* c'est plus élevé donc plus frais en été,
* la végétation est plus variée avec des très belles forêts,
* la route d'accès traverse de magnifiques prairies,
* c'est pas plus cher...
Donc c'est plus original, plus classe et au moins aussi beau. Le seul inconvénient est que c'est un peu moins accessible. Ah si deuxième inconvénient, si vous vous voulez descendre jusqu'au Colorado c'est plus long que par le Sud. Les meilleurs font la traversée en 3 heures, sachant que à vol d'oiseau il y a déjà 17 km.... et qu'il faut y ajouter 1800 m de descente.... et 1500 de montée.
Dernière précision, passer du nord au sud en voiture c'est au bas mot 5 heures de route.
Nous avons fait petits joueurs et choisis quelques randonnées et points de vues sympathiques sur le Rim : Bright Angel Point, Roosevelt Point, Cape Final Trail (parmi les pins), Cape Royal (belle vue pour une table de pique-nique), Point Imperial.
Un lézard à cornes bébé :


La vue depuis Point Imperial :

Un bien bel endroit qui permet de sortir des sentiers battus tout en voyant un des plus beaux spectacles géologiques qui soit.
Une étrangeté maintenant : la voiture de flic avec faux flics...bien souvent situé à l'entrée des bourgades avec un mannequin dedans...

Et enfin, riions un peu, le Nini qui joue au golf :

Avec tout ça, il m'a fait louper mon eagle.
Un Beatty bout de route
Aujoud'hui, grosse étape de route, avec un petit passage par le Kolob Reservoir à la limite du parc de Zion.

Un hummingbird (j'ai pas de mérite, la nourriture est juste en dehors du cadre)

La route vers le Kolob Reservoir est assez jolie, passés les premiers km assez arides, et se termine à une altitude assez élevée parmi les bouleaux avec un beau lac.

Sur la route :

un RV (Recreational Vehicule) et sa voiture attelée :

Nous sommes passés par Death Valley avant Beatty : Dante's view, Zabriskie Point et Artist's Palette, le tout avec le soleil déclinant (et un vent assomant). Pas grand chose de plus à dire... alors je mets les photos.



Mono lake c'est le pied c'est même le mono-pode
Encore de la route aujourd'hui avec un bon petit chaud-froid (mais en gardant le vent...). De toute façon, il faut venir par la route car à Mono Lake, le train ne vient pas... et oui pas de mono-rail.

Visite du village fantôme de Bodie : ce village qui a été créé ex-nihilo en quelques semaines lors de la ruée vers l'or a été abandonné au milieu du XXème siècle après avoir été partiellement détruit par un incendie. Il reste encore pas mal de bâtiments d'habitation et industriels encore debouts.
Une vue d'ensemble du village, les mines d'or étaient sur la colline derrière. Le village est un parc de l'état de Californie, tout est laissé comme cela a été abandonné par les habitants. Un petit peu de culture et de variété dans le programme qui sinon deviendrait mono-tone.

La mappemonde de la salle de la classe est un peu usée : on ne voit même plus le mono-pôle Nord.

Les bâtiments "techniques" : à Bodie on ne faisait que de l'or, c'était une mono-industrie.

Le prix d'entrée est de 7$ par adulte, c'est cher (on dirait mono-prix) mais ça les vaut.
Nous sommes ensuite retournés au Mono-lake pour admirer les concrétions calcaires : encore que concrétions calcaires, c'est l'explication officielle, vue la quantité de mouettes, je pense que la véritable raison est une accumulation de guanos ! Ce qui est certain c'est que l'eau du lac est très salée (2,5 fois plus que l'eau de mer) et que le lac est une étape sur les migrations des oiseaux marins.
Une vue du lac :

Les concrétions calcaires (le point blanc est une mouette de Californie, qui ressemble beaucoup aux notres d'ailleurs)


Yosemite, Episode 1 : The longest road
Depuis Lee Vining, on arrive vite au parc de Yosemite. Plus exactement, aux limites du parc de Yosemite, que l'on peut qualifier de grand. Voire d'immense. Et de pas facile pour circuler.
Les distances aidant, nous commençons par l'exploration de Tuolumne Meadows (sortes de prairies alpines qui se trouve être sur la route), constellée de lacs, et habitées par des nuées de bersekers assoiffés de sang (ie des moustiques).
Notre première ballade a lieu vers Elizabeth Lake, mais du fait de la présence des vampires sus-mentionnés, nous sommes contraints de vite redescendre. Aux cris "leave no one behind", nous formons 3 groupes de 1 et remballons vite fait le pique-nique même pas sorti du sac.
La vue (désolé mais les moustiques attaquaient trop pour soigner l'exposition et le cadrage) :

L'arrière garde tente un franchissement audacieux de la Bérésina locale, harcelée par les cosaques suceurs de sang :

La route vers notre demeure à Oakhurst, est longue, longue, longue : 2 h 30 avec quelques arrêts pour traverser le parc et parcourir les innombrables lacets donnant sur des abymes sans fond qui ne demandent qu'à accueillir une chevrolet par trop volontaire dans ses trajectoires.
La vue de la vallée de Yosemite avec El Capitan à droite, et tout au fond sous le nuage, le hald-dome :

Nous avons croisé déjà quelques représentants de la faune locale (mais pas d'ours) :
La marmotte à ventre jaune

Le pika (mais pas le chu)

Un parc grand-iose-et-myth-ique, Episode 3, the biggest falls
Grosse ballade aujourd'hui avec 20 km et 1200-1300 m de dénivellés. D'accord elle est pas très cool mais l'avantage est qu'on voit ainsi une bonne partie des attraits de la vallée de Yosemite.
A l'origine nous étions partis pour faire la 4-miles trail qui permet en 1100 m de grimper jusqu'à Glacier Point mais finalement, sur une idée brillante de ma part, nous sommes partis des happy isles. La mist trail permet de monter jusqu'au sommet de Nevada Falls puis de rejoindre Panorama Trail qui déroule ses lacets vers Glacier Point. C'est plus long que l'A/R de la 4-miles, mais c'est beaucoup plus varié.
Vernal falls avec plein de gouttes d'eau sur la lentille...

Un habitant dérangé pendant sa sieste

Le Half Dome avec Vernal et Nevada Falls vus depuis Panorama Trail

Votre serviteur devant upper et lower Yosemite falls;

Vidéo de Vernal Falls :
Vidéo de Nevada Falls :
Climbing up on Twin Peaks Hill, I could see the city lights
Deuxième journée à SF, je souhaite consacrer le temps qu'il faut au San Francisco Asian Art Museum. Depuis le temps que j'entends parler de ce qui est l'équivalent nord-américain du Musée Guimet !
Objectivement le seul vrai défaut de ce musée, par ailleurs irréprochable sur la qualité des oeuvres, les textes de présentation, les éclairages, le restaurant, le seul vrai défaut donc, ce sont les horaires : 10-17h. Cela a l'air suffisant comme ça mais en comptant la pause déjeuner, nous n'avons fait que la moitié des collections permanentes (Indes, Asie du Sud-Est, Tibet Népal et le début de la Chine), restent donc la Chine, Corée et... le Japon.
Mention spéciale pour les textes de présentation et de contexte qui ne vous prennent pas de haut et qui vous expliquent à vous pauvre béotien égaré en terres inconnues qui est Avalokisteshvara, ce qu'est un stupa, etc...
Au chapitre des immanquables, des pièces du Gandhara dont le style, fusion d'orient et d'occident et résultant des avancées du Grand Alexandre dans le Far-East, me fascinent toujours autant et des jades (dont je ne suis pourtant pas fan habituellement)... en les voyant votre coeur fera boum, boum, boum
Mais puisque je vous dis que ça vient du Pakistan :

La salle dédiée aux jades est émouvante tant elle est remplie de splendeurs, les coups de coeurs : 2 pièces en Lapis-Lazuli à tomber (et puis tout le reste aussi d'ailleurs quand on connaît la difficulté à travailler le jade) !


Petit tour à la boutique du musée où je ne résiste pas ramener quelques emplettes d'autant que les catalogues sont à des prix défiant toute concurrence.
Nous complétons la journée par une petite (grosse) marche via Japan Town jusqu'à Twin Peaks (belle vue). En route, nous traversons aussi le quartier gay (2 fois) et des quartiers résidentiels dont bizarrement les maisons ne semblent pas pleine de vie (certains sont même peu entretenues ce qui, connaissant les habitudes US, doit être la marque d'un abandon). Est-ce le week-end ou la crise des subprimes ? En revanche, les restos sont bien complets ! Un contraste de plus dans une ville où les SDF sont aussi nombreux et visibles que les coûteuses voitures...
Les painted ladies :

Market Street :

Le Goldent Gate bataillant contre les brumes, vu depuis Twin Peaks

Le soir nous changeons l'eau en vin dans un restaurant italien qui n'est pas plein.
Au chapitre des mauvaises nouvelles, la lentille de mon G10 est ornée d'une magnifique rayure qui risque de me le rendre inutilisable... sables et poussières ont fortement marqué les appareils pendant ce voyage, mon 18-200 gratte aussi pas mal...
SF est une ville où se garer et compliqué... et parfois dangereux :

going back to Jones (street)
Nous quittons Yosemite, plus précisément Oakhurst, après 4 nuits passées pour un bout de route en direction du Pacifique et San Francisco.

La route est monotone, les paysages traversées sont jaunes (la Californie subit une année très sèche) ou alors très agricoles (vignes, vergers de pistachers, amandiers, vaches à viande). On sent qu'on traverse le grenier à nourriture de l'état ! Magnifiques champs d'éoliennes aussi, avec les différentes générations, de l'éolienne de mémé qui ressemble plus à celle qu'on voit dans les western pour extraire l'eau à l'éolienne moderne. Pas de photo, je me suis tapé toute la conduite au volant..
Nous arrivons à SF dans le smog (pas de la brume hein, du smog) et après avoir pris nos quartiers dans Jones Street (pas très loin d'Union Square), nous remontons Grant St. à travers Chinatown, Coit Tower, le Pier 39 (ses magnets, ses phoques) et Fisherman's Wharf. Forcément nous mangeons du crabe..
La tour Coit qui ressemble, bien entendu à une lance à incendie, bien entendu..

Les magnifiques jardins qui entourent les escaliers descendant vers les quais depuis la tour Coit :

Un bâteau, the Rock, un bâteau :

Bonjour Paresse, les "lions de mer" sur le Pier 39 :

La ville (et le restos) semblent animés, mais pas après 9:00 PM, tout ferme... même le Starbuck, c'est dire la misère.
Lombard Street, depuis le haut :

Always look on the golden side of life
Troisième journée à SF, sous le signe de la porte dorée : le Golden Gate Park (qui n'est pas à côté du Golden Gate) et le Presidio (qui lui l'est, la vie est mal faite). Grosse marche (environ 20 km si on ne fait pas de détour), que nous commençons par un petit peu de métro.
Le plan "realtime" de la position des rames de chaque ligne dans toutes les stations (et pendant ce temps en France, on teste un pauvre display avec les durées d'attente des deux prochaines rames.... quand ça veut bien) :

Le métro transformable : ben oui transformable, quand il devient aérien, il se transforme en tram en moins de temps qu'il n'en faut à Optimus pour dire mobilize.

Visite d'un jardin typiquement américain, le jardin de thé japonais :

Bon sinon au Golden Gate Park, il y a d'autres choses, des terrains de sport (tennis, baseball, pétanque sur green (! qui s'appelle le Lawn Bowling)...), un jardin botanique, un musée d'art moderne (avec une exposition sur notre Jean-Paul Gaultier national...), un centre de sciences type La Vilette, des lacs, une héronnière, etc..
Nous prenons ensuite plein nord via la 14th Ave pour rejoindre le Presidio, ex base-militaire, et actuel parc national -avec rangers, ça faisait longtemps- en pleine agglomération. L'occasion de marcher et de découvrir au fur et à mesure Gégé (Le Golden Gate quoi).
GG depuis la Coastal Trail :

Qu'est ce qu'il y a comme cyclistes, c'est fou ! (celui là avait l'air particulièrement méchant)

Il y a un monde fou dans les rues, tout San Francisco semble s'être donné le mot de se rendre sur les plages et au Golden Gate. Petit achat pour remplacer une valise qui a rendu l'âme et dîner dans un restaurant indonésien qui en plus d'être bon, se trouve juste à 50 m de l'hôtel...
GG depuis la GG promenade avec des cairns.

This is the end, my only friend, the end
Voilà dernier jour complet à SF avant le grand départ et la météo n'est pas fameuse, nous gratifiant de ses légendaires émanations humides : il y a de la brume, il fait froid.
Nous consacrons encore 4 heures au musée d'arts asiatiques avec notamment la partie Japon (belle collection de netsuke) et découverte du fait que les artisans japonais, lorsque le temps fût venu d'arrêter la fabrication d'armures de samurais, conçurent des très réalistes insectes miniatures articulés en métal.

Nous enchainons ensuite avec le SFMOMA soit le musée d'art moderne. Grosse déception, malgré le prix 18$, il y a du monde et pas grand chose de passionnant à voir. Alors oui quelques grands noms sont présents (Pollock, Braque, Klee, Matisse, Calder, etc...) mais le plus souvent avec une pièce que j'oserais qualifier de mineure.
Mention spéciale pour le pauvre Klein qui se trouve reléguer dans un coin mal éclairé devant les ascenseurs.

Charles Sheeler, Aerial Gyrations, 1953

Sean McFarland, sans titre, 2008, c'est aussi sombre que ça en vrai.

Beaucoup d'artistes américains, peu connus (enfin de moi) et qui méritent de le rester : la plus grande partie de leur travail devant consister à trouver le pot de couleur (volume conseillé 25 L) avec lequel ils vont intégralement peindre leur toile avant de la vendre à un budget que ne renierait pas la Nasa : vous aurez donc le droit à des tableaux roses, noirs, blancs (un grand classique), etc... je dois dire qu'au bout d'une 2ème ça lasse. Surtout que ces sinistres individus ne peignent pas sur du A4 mais plutôt en 4m*3m (et la taille croît avec la renommée du coupable), du coup il reste pas trop de place pour montrer autre chose.
Jules Olitski, Susi Wiles, 1965 (désolé pour le jpg mais ça passe pas, au moins lui a utilisé plusieurs couleurs et réalisé un dégradé)

Finalement, le plus intéressant est peut être l'architecture du bâtiment, même si ça ne donne pas forcément envie à un hérisson boiteux de traverser une autoroute à 4 voies. D'ailleurs, j'en ai même oublié de le photographier, du coup je mets autre chose.
