Première vendange en Vendée
Voilà quelque chose qui manquait à ma formation d’agronome du dimanche et qui a tout oublié. Depuis tout ce temps je n’avais jamais fait de vendange.
Oh bien sûr, j’entendais les gens se plaindre “c’est fatiguant”, “on a mal aux dos”, “si la météo va pas, blablab”. Je vous le dis, la vendange c’est les les doigts dans le nez et les pieds en évantails. D’aucuns diront que c’est normal vu qu’on en a ramassé que de quoi faire 100 bouteilles mais que quand on doit se coltiner un hectare de vignoble, c’est plus dur : je leur répondrais par un dédain superbe, ignorant de ceux qui ne voient que la quantité et la grande industrie.

Bref c’était super sympa et sans vouloir faire dans le symbolisme de bas étage, on a quand même un sentiment très fort en travaillant, comme si ces gestes répétés depuis des millénaires s’était ancré dans notre inconscient. Il y a un plaisir diablement simple à décrocher les grappes des cep , une joie enfantine à plonger ses mains dans le bac pour récupérer les rafles et à contempler le mélange de peaux et de jus qui bascule dans le tonneau.
Le vin blanc ayant déjà été vendangé, restait le rouge. La production est pléthorique il faudra laisser la majorité des grappes aux oiseaux, car seules les plus belles auront droit de cité afin d’élaborer le divin nectar (et de toute façon, il n’y a que 4 tonneaux).

Une habitante dérangée de bon matin :

L’érafloir : deux rouleaux, au travers desquels les grappes passent. Les grains de raisins éclatent et sont plus ou moins détachés de leurs rafles.


On enlève ensuite la moitié des rafles du gloubi-boulga obtenu :

Et ensuite, un petit coup de sulfites et on ferme les tonneaux pour la journée.