Oh (r) c'est dommage...

Pour une fois que je fais une exposition de peinture où je connais la majorité des tableaux exposés !

C’était un des derniers jours pour assister à l’exposition “l’ange du bizarre” à Orsay. Tuons dès maintenant le suspense même si le titre vous a peut-être aiguillés, ça aurait pu être fabulissime, ce n’est que bien. Les oeuvres sont très biens (du moins pour les 6 premières salles, parce qu’après ça part un peu en vrille) et les explications faméliques.

Samuel Colman : veille d’apocalypse
Samuel Colman : veille d’apocalypse

Pas de photo de l’expo, puisqu’à Orsay, on sait accueillir le touriste (de toute façon les gens viennent qu’est ce qu’on s’embêterait à autoriser les photos, proposer un vestiaire où il y a pas la queue et des espaces pour circuler dans les expos quand il y a du monde ?).

Thomas Cole, expulsion moon and firelight, 1828
Thomas Cole, expulsion moon and firelight, 1828

Bon donc l’exposition se déroule en 3 parties, je vous ferais grâce de leur description détaillée, pour résumer, c’est très bien au début, excellent au milieu et “mais qu’est ce que ça fout là ?” à la fin.

Les explications sont très bien rédigées pour faire sentir au visiteur l’étendue abyssale de son inculture et le vocabulaire “rideau de fumée” cache une certaine vacuité du propos. Mais ce n’est pas bien grave, car les oeuvres proposées sont assez “modernes” dans le sens où elles ont recours à un vocabulaire qui est assez parlant et fait appel à des sentiments bien connus : l’obscurité, vide et solitude, transgression.

peut être mon coup de coeur, un petit format de Carl Blechen, Galgenberg par temps d’orage
peut être mon coup de coeur, un petit format de Carl Blechen, Galgenberg par temps d’orage
Carl Gustav Carus, nuages de brume en suisse saxonne
Carl Gustav Carus, nuages de brume en suisse saxonne
Carl Gustav Carus, nuages de brume en suisse saxonne
Carl Gustav Carus, nuages de brume en suisse saxonne
Lessing : paysages montagneux, ruine dans une gorge. Saisissant de réalisme, il en devient presque dérangeant.
Lessing : paysages montagneux, ruine dans une gorge. Saisissant de réalisme, il en devient presque dérangeant.
Paul Gauguin, Madame la Mort.
Paul Gauguin, Madame la Mort.
Arnold Böcklin : villa en bord de mer, qui rappelle grandement l’île des morts.
Arnold Böcklin : villa en bord de mer, qui rappelle grandement l’île des morts.
Charles Lacoste : la main de l’ombre
Charles Lacoste : la main de l’ombre

Enfin la dernière salle qui est très peu convaincante dans le rattachement au sujet de l’exposition:

Max Ernst : Nature dans la lumière de l’Aube
Max Ernst : Nature dans la lumière de l’Aube
Paul Klee : fleur de grotte
Paul Klee : fleur de grotte
Magritte : le ciel meurtrier
Magritte : le ciel meurtrier

En conclusion, il y a des jolies choses, d’autre un peu moins, mais on apprend peu. Le catalogue a l’air de valoir le coup, mais je ne l’ai pas consulté en détail (trop de monde ou pas assez de lumière).

Tiens je me rends compte que je n’ai parlé des extraits de film projetés : c’est normal je n’ai pas regardé mais j’ai reconnue Frankenstein et Rebecca… bon en fait il y avait du monde et franchement regarder un extrait de quelques minutes ne me semble pas rendre justice aux œuvres cinématographiques alors j’ai préféré me focaliser sur les tableaux.

En pratique

Tarif : 9.5 euros

Durée: un peu plus d’1 h30 mais on peut accélérer la fin.

Site officiel :


#exposition, #orsay,
Permalink :
https://blog.jmus.fr/2013-06-20-orsay-dommage.html