Eloge du gras : Jacob Jordaens au Petit Palais
J’admets, bien volontiers, l’iconoclastie de mon titre d’autant que, entré mitigé je suis ressorti enthousiaste, et ça, c’est rare. Ce sont nos cours de Louvre qui nous ont poussé à y aller, notre prof étant dithyrambique sur cette expo.

Jordaens (1593-1678) fait partie de la Sainte-Trinité Anversoise avec Rubens,Van Dyck. Ce dernier a d’ailleurs travaillé avec lui dans l’atelier de Rubens. L’ombre de Rubens plane d’ailleurs sur l’ensemble de l’exposition comme concurrent (car la peinture était une compétition commerciale à cette époque) et maître indépassable.
L’aménagement des salles est réalisé avec beaucoup de goût et parvient à chaque fois à évoquer le thème de la pièce : une nef pour la peinture religieuse, un intérieur bourgeois, un atelier, etc…

L’exposition ne nous prend jamais de haut et prend le temps d’ébaucher le siècle de Jordaens, d’expliquer la mythologie souvent associée à chaque œuvre.

Le Roi boît
Jordeans aime les femmes girondes (et les bovidés mais aucun rapport, enfin je crois), mais c’est surtout l’occasion de voir que les canons de la beauté sont bien changeants. Attendez-vous quand même à une débauche de corps pas toujours habillés mais toujours bien portants. On n’a pas de mal à imaginer le succès commercial de ces oeuvres portées par un tel érotisme.



Et à côté de ces “orgies”, on retrouve des portraits très classiques pas forcément les plus belles pièces même si on peut admirer le rendu des tissus.

Bref, belle découverte, pas grand monde, que demander de plus.
Un seul regret, interdiction de photo même d’ensembles, vraiment dommage.
Tarif : 11 euros (pour nous première expo avec la
Durée : 1 h 45
Site officiel : <http://www.petitpalais.paris.fr/fr/expositions/jordaens-1593-1678>
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