L’Angkor de Louis Marie Joseph Delaporte
Attention au piège, ce n’est pas une exposition sur Angkor à laquelle nous convie le Musée Guimet mais sur l’œuvre d’un de ses spécialistes et le devenir de cette cité en tant que mythe dans la conscience collective.
Cela dit, vous allez quand même beaucoup entendre parler d’Angkor (mais pas que, Koh Ker est aussi traité) et c’est heureux !

Monsieur Delaporte n’est pas un Indiana Jones taillant sa trace à la machette à travers la jungle et/ou les crocodiles, il est un peu plus contemplatif avec un sacré sens de l’observation, un don pour le dessin et sait s’entourer (photographes, dessinateurs, mouleurs). L’exposition montre donc croquis, élévations, plans, photos, estampages et bien sûr des moulages.



Les moulages sont bien souvent la seule façon d’accéder encore à certains reliefs ou sculptures car l’érosion et les pillards ont mené leurs basses œuvres depuis (mais l’érosion c’est pas sa faute).



Ils permettent de bien entrevoir la splendeur des monuments, surtout si on imagine qu’à l’époque ils étaient parés de rouges et d’ocres (cela dit j’ai cru comprendre qu’il y avait débat là dessus). Voici tout de même un essai de reconstitution :

Les relevés sur le terrain sont ensuite complétés par des travaux en atelier en France : le but est de retrouver l’aspect du bâtiment en soustrayant chaos rocheux et végétation. Delaporte avait conscience que l’état des ruines d’Angkor n’allait pas tarder à nous les rendre incompréhensibles, il dit d’ailleurs du du Bayon : “[son