Vosges, Le Valtin et environs
Jour 1
Le fils de la propriétaire du BnB est fonctionnaire, s’est mis en disponibilité pour se lancer dans la culture d’herbes en bio, il produit des liqueurs, tisanes, sirops, mais pas d’huiles essentielles. Le magasin est au village du Valtin, j’y passerai demain. Il se trouve qu’il est aussi maire du village et vice président du parc des ballons, l’événement de la semaine a été le passage de deux ministres et du préfet. Édiles qui, du fait des masques, n’ont pas pû gouter les produits locaux.
Après le rangement, randonnée au départ du Bnb « les Roches » puis remontée sur la crête jusqu’au col du sifflet. Vu une biche et nombreuses traces, les bnbeurs précédents y avaient vu des chamois.
Quelques plaques de neige subsistent encore à cette altitude.
Je m’essouffle assez rapidement, et aucune odeur ne daigne enivrer mon cerveau. Grosse déception, les senteurs de la forêt vosgienne étaient une raison du déplacement.
Jour 2
Levé vers 8 h, le temps de prendre le petit déjeuner sur la terrasse, de faire son japonais (puis de faire le japonais), il est 9h 30 et l’herboristerie est ouverte. J’achète plein de cadeaux puis direction le parking du lac blanc par le col de la Schlucht et la route des crêtes. Il fait beau et le parking est déjà encombré : c’est le premier jour de soleil post déconfinement après tout !
Le départ est très raide et me laisse augurer du pire avec un souffle court. Parvenu sur la crête, cela va mieux. Les chemins sont piégeux, boueux voire enneigés, il ne faut pas quitter ses pieds des yeux.
Quelques VTT nous doublent à vitesse réduite, vraiment réduite. La vue est dégagée sur la plaine d’Alsace puis au loin sur les montagnes Suisses et la Forêt Noire. Les 4 lacs sont en fait des retenues, beaucoup de monde se presse sur leurs rives mais rien de rédhibitoire. La fin de la rando est bien dure mais je parviens tout de même à respecter le timing de visorando (a contrario des temps du club vosgien paraissent bien optimistes)
Passage à Gerardmer pour du ravitaillement dans une épicerie bio puis un petit tour au lac de Retournemer
Jour 3
Levé un peu plus tôt et départ direct sans faire de japonais (mince c’est dimanche)
Rando sur le Hohneck un peu au sud de la Schlucht : le début se fait dans les herbages, la montagne est vraiment pelée, il faut dire qu’il y a du vent et qu’il a l’air de souffler en permanence ici. Puis on descend. Beaucoup. Jusqu’à au lac de Fischboedle puis encore plus bas jusqu’à un parking et une petite chapelle. La forêt est magnifique, ruisseaux mais nombreux cailloux, mousses.
A la remontée on passe devant le roche 48/7 (48°Nord – 7°Est) puis on grimpe de nouveau jusqu’à la ligne de crête.
Journée de la loose : mon iphone se vide à la descente (alors que je n’ai pas la rando en version papier), heureusement j’ai une batterie. Puis ce sont les chaussures qui commencent à bailler.
Petit détour par Munster, grosse chaleur, quelques cigognes mais tout est fermé. Pas de belle demeure. Remontée par la Schlucht (grosse circulation, toujours autant de motos) et repos (et japonais) sur la terrasse du gite.
Jour 4
Il pleut. L’iphone annonçait 1 mm de pluie, c’est vrai mais ce n’est pas pour la journée, c’est plutôt 1 mm par tranche de 10 minutes. Comme le matin s’annonçait quand même plus motivant que l’après-midi, je pars à 8h30. Direction la Schlucht et la route des crêtes. Mauvaise idée, le plafond est à 1200 m environ, donc je suis déjà dans le nuage, il pleut et il y a du vent. Impossible de prendre une photo, l’appareil est trempé en 5 secondes. J’abandonne l’idée de grimper le Rainkopf (il faut dire qu’avec un nom comme ça j’aurais pu me méfier)
Direction le lac de Kruth et les chateau de Wildenstein. Ce dernier, plutôt ce qu’il en reste, est situé sur un verrou glaciaire et domine toute la vallée. Il devait être assez impressionnant mais ne subsistent que quelques murs et fondations. J’entreprends ensuite le tour du lac en rallongeant un peu à flanc de colline pour suivre un joli cours d’eau qui dévale en multiples cascades.
Un peu de voiture pour aller jusqu’au lac des corbeaux. Pas d’oiseaux mais beaucoup de pluie, elle ne s’arrêtera pas. Le point de vue sur le lac après une petite grimpette est très joli, enfin j’imagine puisque là encore je suis entouré de brumes mais on devine une étendue sombre qui doit bien être de l’eau. Les chaussures rendent l’âme mais ont assuré jusqu’au bout.
Retour au gite assez tôt dans l’après-midi, mais il flotte vraiment trop pour enchainer une troisième ballade.
