Normandie

(mi septembre 2021)

Depuis Cabourg, débarquement à la gare de Caen d’une compagnie bizarrement peu encline à visiter l’intégralité des monuments et lieux du D-day .

En solo, donc je commence par le musée Overlord d’Omaha, assez décevant dans l’ensemble : l’ambiance sonore est un peu trop forte, les panneaux ne sont pas toujours à la bonne place mélangeant un Panther avec un Sherman.

La plage d’Omaha à marée basse est immense, le relief qui attendait les alliés est bien visible avec la pointe du Hoc plus à l’ouest.

Il y a beaucoup de monde à cette dernière, probablement parce que c’est gratuit. Difficile de voir le chaos du terrain, la végétation le masque en partie. En revanche, la hauteur de la falaise que les assaillants ont dû gravir est impressionnante…. même d’en haut.

Un peu plus à l’ouest encore se trouve la batterie de Maisy tenue par des anglo-saxons qui creusent, et creusent, et creusent depuis 2006 ces anciennes terres agricoles. Ils continuent d’ailleurs. Outre l’accès payant, ils vendent un peu de militaria dans leurs algecos posés à à côté d’un LCV Higgins : ce dernier n’est pas dans un état si catastrophique quand on sait qu’il possède une structure en bois. Tout le reste est dans son jus (au propre comme au figuré, il a plu) : au moins on se rend bien compte de la structure de la batterie et des conditions de vie, les tranchées c’est souvent plein de boue. Dixit les Rangers, ce site a été bien plus âpre à capturer que le Hoc, et contrairement à cette dernière la batterie a pu fonctionner pendant 2 jours avant d’être réduite au silence.

La batterie de Longues sur Mer se situe au bout d’une route traversant un très joli village aux belles fermes en pierres. Le site lui-même est saturé par les touristes mais des travaux sont en cours pour améliorer tout ça. La lumière n’est pas terrible et les 4 canons sont plus ou moins présentables.

Sur la route, je passe par un village nommé Formigny, vérification faite, c’est bien le lieu de notre grand et belle victoire sur la perfide Albion mais comme en France, nous ne sommes fiers que de notre défaite, il n’y a pas grand chose à voir.

Sur la route de Bayeux, je croise l’abbaye Sainte-Marie, dommage elle ne se visite pas toute l’année mais je ne le sais pas encore. Ce sera donc la tapisserie de Bayeux, chouette scénographie et excellente mise en contexte.

Promenade le soir à Bayeux qui me rappelle un peu Bourges, très belle cathédrale, magnifique platane de la liberté à coté. Je dine en terrasse (cad un peu sous la pluie quand même) d’une pizza WTF (camembert, pomme, crème).

Le lendemain, solide petit déjeuner au Campanile de Bayeux (très bien situé par ailleurs), sous une grisaille qui va mettre longtemps à se dissiper.

Arromanches est à 20 minutes de route, je fais un premier tour sur la plage à marée descendante, puis visite guidée du musée consacré au port artificiel. Très intéressante maquette montrant le travail de conception des quais, digues et routes flottantes, la tempête de fin juin qui détruisit le port américain et l’abandon des éléments non récupérables – ceux que l’on voit encore aujourd’hui.

A pied, ballade à l’ouest sur la falaise puis à l’est, sur la plage. D’un bout à l’autre, on perçoit la taille du port entre les 2 digues.

Ensuite direction Juno Beach, la plage des Canadiens et son musée. Ce dernier est intéressant mais le sujet est vraiment traité en détails : ce qui fait qu’il y a beaucoup à lire et d’enregistrements sonores à écouter, provoquant un peu trop de cacophonie.

Pour finir, Pegasus Bridge sous le soleil (enfin) : passionnante visite guidée avec le pont originel, un pont Bayley, un planeur Horta à l’échelle 1.

Après, il est trop tard pour visiter la batterie de Merville, retour à Paris sous un ciel menaçant.