2023 10 22 Lampaul-Plouarzel
Randonnée N°19 du topo-guide, "Le pays d'Iroise à Pied", bien balisé, s'appelle aussi "Circuit des Lavoirs"



En 1686, Bordeaux enregistre 40 barques de l'Abert Ildut, outre le vin, elles transportent le sel, les oignons du bois. A la fin du XVIII, cette activité de cabotage s'éteint mais est relancé fin XIX par des aides de l'Etat. Des dundees et goélettes font alors leur apparition à Lampaul jusqu'à la veille de la Seconde Guerre Mondiale

Avant le creusement du port, un passage à gué était possible entre les 2 rives de l'Aber. Un bac permettait aux habitants de travers l'Aber de 1821 jusqu'en 1980.
Les gabares de Lampaul pratiquaient le bornage ou "transport intérieur", navigation côtière limitée à 83 km du port d'attache.
La gabare est un type de navire remontant au moyen-âge et utilisé pour le transport de charges : dans le cas présent, il s'agissait notamment de sable mais aussi granit, le goémon, la soude issue de ce dernier.
Elles furent utilisées pour acheminer le sable nécessaire à a reconstruction de Brest après la guerre. Il y eut jusqu'à 35 gabares sur ce site, la dernière arrêtant son activité en 1995.
Le site a été creusé au fur et à mesure du prélèvement du sable par les gabares. Celles-ci s'échouaient d'abord à même la plage, creusant le site de façon quelque peu anarchique avant que l'administration n'y mette son grain de sable. Sel. La passe est terminée en 1968 et permet, quelle que soit la marée aux bateaux d'accéder au port.




Outre cette capacité d'auto-défense, le granit de l'Aber-Ildut cultive un sens de l'esthétique que l'on perçoit à l’œil par la présence de cristaux de feldspaths rosâtres. Une fois capturé, il se taille bien, est très résistant (bon ceci dit c'est un peu le principe du granit) et permet d'obtenir un beau poli : bref, il constitue un matériau de construction très apprécié. (


Edifiée au XVIeme, seul le clocher de cette église dépassait du sable deux siècles après. Elle occuperait l'emplacement d'un sanctuaire remontant au haut moyen-âge. Saint-Egarec est invoqué pour guérir les maux d'oreille et la surdité.



Les algues sont récoltées et mises à sécher à feu lent dans ces fours.
Ce sont des sortes de tranchées (6m de long, 70cm de large et 50cm de profondeur) que l'on recouvre ensuite de pierres plates. Un pain de soude de 80-100 kilos nécessitait environ 30-40 tonnes d'algues. Les pains étaients ensuites transportés à l'usine de Porspaul où l'iode en était extraite notamment pour la pharmacie.
Plus de 60 fours ont été identifiés, certains utilisés jusque dans les années 50. Chacun appartenait à une famille, le plus souvent de cultivateurs.

