L'allée couverte et la tourbière du Mougau
Le sentier de la pierre bleue, n°24 le Finistère à pied, 16km, 4h









Dans un tourbière, le sol est en permanence gorgé d'eau, rendant difficile le travail de la microfaune qui dégrade les végétaux morts. Le boulot étant à moitié fait, les déchets s'accumulent et forment la tourbe à raison de 5 cm d'épaisseur par siècle en moyenne.
La tourbe accumule l'eau pendant les périodes de fortes pluies (en Bretagne c'est donc entre le 16 et le 14 août) et le restitue pendant la saison sèche (le reste de l'année donc le 15 août).
La présence de sphaignes accentue encore cet effet, car elles sont capables de stocker 30 fois leur poids en eau.
Si on ne fait rien, la tourbière devient lande puis forêt de saules et bouleaux. Ces sols acides et pauvres sont un terrain de prédilection pour les plantes carnivoles notamment les droséra.
On créé des étrépages en décapant le sol afin de mettre la tourbe à nu et favorise le développement de ces plantes.
La tourbe peut être exploitée pour produire (beaucoup) de fumée et (un peu) de chaleur mais la tourbière de Mougau étant peu épaisse (quelques dizaines de centimètres) elle fut peu exploitée.




Au XIXème siècle, les principales carrières étaient celles de Commana, Sizun et Plounéour-Ménez. Elles étaient exploitées pour le schiste et l'ardoise selon des méthodes rudimentaires, sans mécanisation. Il y a cinquante ans, une quinzaine de carrière subsistaient dans les Monts d'Arrée, il n'esn restait plus que 2 dans les années 90.

La zone a été ravagée par le feu à l'été 2022, près de 2000ha ont été ainsi perdues.




C'est à partir de ce moment, que les choses se sont gâtées. A ce point de la boucle, on se retrouve sur la crête sans aucun couvert disponible et bien sûr, la pluie est arrivée. Une fine pluie, ni une ni deux, un des rares arbres encore debout malgré incendies et tempêtes m'offrent un répit bienvenu pour casser la croûte.
J'ouvre ma gamelle et commence à dévorer mon riz qui craque sous la dent.
Il ne devrait pourtant pas faire travailler les chicots.
En plus il est tout froid.
Ah mais ce sont des grêlons.
Parvenu à ce stade, je remballe tout, je protège mon appareil qui est tout-temps certes mais sait-on jamais et j'attends que ça passe, les branchages limitant quand même grandement les impacts.
TOUJOURS prendre un poncho, surtout quand la météo annonce beau temps toute la journée.



L'église date du XVIème siècle et son extérieur très sobre contraste avec le baroque de l'intérieur aux boiseries dorées.


EOS 1Ds MkIII, EF 70-200 F/4 IS USM I,