HCB chez Leclerc
Exposition Henri Cartier-Bresson à la fondation Leclerc jusqu'au 5 janvier 2024.
Autant l'avouer de suite, HCB n'est pas mon photographe préféré et, ces dernières années, je trouve qu'on le voit un peu trop (
Mais comme les expositions photos d'ampleur ne courent quand même pas les rues du Finistère, j'ai honoré Landerneau d'une visite en mode triathlon (2h de vélo, 1 h d'expo, 4 h de repos).

Le parti-pris est de présenter l'oeuvre de l'artiste par grande thématique qui sont le plus souvent des périodes de sa longue carrière, depuis le surréalisme des débuts aux photos plus sociales de mai 68, du monde de travail et de la dénonciation de la société de consommation (ce qui ne manque pas de sel vu le lieu)
Les rares photos prises de HCB -qui préférait que personne ne sache à quoi il ressemble afin de travailler plus tranquillement- cadencent cette succession de thèmes. Son film sur le retour des prisonniers au sortir de la seconde guerre mondiale est projeté en intégralité, on découvre ainsi qu'il déléguait la caméra à ses opérateurs pour continuer à photographie de son côté : ainsi on voit la version filmée de la célèbre gifle à Dessau lorsqu'une ex-détenue reconnait sa délatrice.
Plus loins des courtes séquences vidéos le montrent au travail, virevoltant en permanence pour trouver ses angles, belle et intéressante illustration de ce que doit faire tout photographe. Ben oui, les belles photos n'arrivent pas toute cuite en restant le cul sur sa chaise.







Au final, la meilleure exposition que j'ai pu faire sur HCB (et je pense en être à une demi-douzaine, quand je vous disais qu'on le voyait un peu trop souvent !), bien loin devant celle du Grand Jeu à la BNF (2021), montrant des clichés qui sortaient des sempiternels poncifs de ce photographe et mettant en évidence l'homme derrière l'appareil.
Mention spéciale au TRES BON traitement anti-reflet des cadres !