Visite de la base navale de Brest
Sous le soleil, nous avons visité une (petite) partie de la base navale de Brest, avec d'abord une virée en bâteau dans la rade-abri (sans beaucoup de commentaires, de la part du guide, dommage) et une fraction des ateliers.
Le site étant un tantinet militarisé, il est également sensible, aucune photo n'était autorisée aussi bien en intérieur qu'en extérieur, j'illustre avec ce que j'ai trouvé sur le net.
Pas de photo de ma part donc de la base des u-boats, constituée de 15 alvéoles pouvant accueillir environ le double de submersibles. Elle est plus petite que celle de Lorient mais étant construite d'un seul tenant, elle détient le record du plus grand bunker jamais construit (300 m de long, 175 de large et 18 m de haut). Le tout en 500 jours. Elle subira 82 attaques alliées et il faudra des bombes de plus de 5 tonnes pour causer quelques dommages à la structure sans pour autant provoquer de dégâts aux sous-marins abrités.
Les alvéoles ne semblent plus utilisées que pour du stockage, certaines étaient fermées par des portes-écluses. Derrière nous apercevons l'Ecole Navale, inagurée en 1935, occupée par les allemands et détruite à la fin de la guerre. Reconstruite depuis, elle abrite notamment le Lycée Naval, ils ont une belle vue sur la rade en tout cas.

A quai, plusieurs navires (ce qui est somme toute logique pour des quais) : deux FREMM, une frégate hollandaise en visite, des chasseurs de mines et le Monge.

Tout de blanc vétu (Pas gris donc mais il appartient tout de même à la Marine Nationale), c'est un bâtiment d'essai et de mesure construit par les Chantiers de l'Atlantique, qui sert pour étudier les essais de missiles, parfois suivre l'activité satellitaire et occasionnellement les tirs Ariane. Il permet aussi de suivre les trajectoires de clés à molette oubliées (en tout cas lorsqu'elles sont perdues par des astronautes de l'ISS). Sa robe blanche permet de limiter la déformation des superstructures sous l'effet du soleil.
Les ateliers visitables étaient dans un état proprement immaculé, je n'ose imaginer le travail de rangement/nettoyage qui a dû être réalisé pendant la semaine, le tri des objets qu'il était possible de montrer de ceux à garder sous cloche...
(Après coup, on m'a certifié que non c'était toujours aussi bien propre et bien rangé.)
On pouvait voir à (malheureusement pas en action) des découpeuses métal à jet d'eau, des pompes fort onéreuses, des plieuses.
Il y avait également de belles pièces comme des axes de barres de plongée de sous-marin, les pods de gouvernail actif de chasseurs de mines, et aussi la plateforme de tests des automates du système de stabilisation du porte-avions Charles de Gaulle.
L'hétérogénéité des machine-outils, des objets produits frappe, nous ne sommes pas dans des chaînes débitant en masse des pièces identiques mais dans de l'artisanat lourd, il est par conséquant bien rare d'apercevoir deux pièces identiques.
Exception, en maintenance, il y avait un mignon (si si) double-alignement d'une dizaine de PAP (Poissons Auto Pilotés) jaunes citron :

L'atelier optronique lui ressemblait un peu à la photo suivante avec comme pièce maitresse un grand échafaudage -15 m de haut environ- dans lequel un périscope était en maintenance. Il n'y a pas à dire, c'est haut. D'autres dispositifs notamment infrarouges étaient en démonstration.

