Bilan de juillet

/img/2025/08/01-1.jpg

Un billet inhabituel qui explique le peu d'activité du mois sur le blog, les dites activités étant assez peu photogéniques.

Mise à jour de la page travaux avec la mise à jour de la buanderie

/img/2025/08/01-2.jpg

Le gros projet du mois était bien évidemment - mais qui en Europe ou même dans le monde, l'ignore encore ? Lisez le télégramme bon sang- la mise en ligne de mon site dédié à la Megadrive et, plus précisément, parce que j'aime bien circonscrire mes sujets et ne pas faire comme tout le monde, consacré aux jeux Megadrive publiés APRES la fin de la commercialisation de la console. Soit pour le moment -et ça continue- plus de 280 jeux référencés.

Certes il y a déjà des listes très bien faites de jeux Megadrive [1] - mais qui ne couvrent que les jeux "officiels"- ou des sites comme md.restartmag.com [2] qui couvrent les jeux récents mais à la condition qu'ils aient une édition physique.

Il y a aussi des dizaines de listes incomplètes, plus ou moins abandonnées. Je ne suis pas maniaque -même si j'apprécie que tout soit bien rangé et inventorié- mais ça ne pouvait plus continuer.

/img/2025/08/01-3.jpg

Ma proposition répond donc à un manque, un manque qui doit essentiellement ne concerner que ma propre personne. Cela me permet en tout cas de centraliser toutes les infos que je glâne en suivant l'actualité de cette console. Car oui je suis l'actualité d'une console morte depuis presque 30 ans, et le peu de temps que je consacre aux jeux vidéo est essentiellement passé devant cette console. En réalité, j'adorerais animer un site qui soit l'équivalent de smspower.org et couvrant les aspects matériels, développement, hacking, la réalisation de cartes des niveaux, les OSTs... Mais je n'ai pas vraiment l'énergie et ma communauté Megadrive se limitant volontairement à 1 personne, je ne dispose pas non plus du temps disponible.

Mise à part cette brillante étude de marché que pourrait sans doute exploiter un de mes contemporains de la startup nation, je ne conçois pas forcément moi-même ce qui me pousse à me lancer dans un tel projet, qui mine de rien, consomme pas mal de temps. La nostalgie ? Certes mais nostalgie de quoi ? D'une pratique qui déjà à l'époque représentait un échappatoire au travail salarié... pardon travail scolarisé. En fait, cette console est surtout consubstantielle à l'idée de vacances, ceci pourrait donc être une piste d'explication.

Je ne doute pas que mes souvenirs sont entre temps passés au lisseur rose, avec petits oiseaux, orchestre et nuages qui sourient, mais dans les faits ce n'était pas forcément mieux avant, c'était ...différent. L'expérience ludique en particulier n'était pas toujours satisfaisante : le prix des jeux (399-449 Francs voir 600 pour les plus onéreux) limitait drastiquement le panel. Rien à voir avec les soldes permanentes sur les magasins dématérialisés qui sont devenues coutumières : si notre choix s'avérait mauvais - ou mal conseillé par les revues de l'époque- il fallait bon gré mal gré l'assumer pendant 6 mois. C'était donc la loterie et pour un Thunderforce III ou un Virtua Racing, on pouvait aussi tirer un Chakan ou un Fantasia. Le traumatisme n'était donc ni jamais très loin ni improbable. Il faudrait être malhonnête pour affirmer que c'était une époque bénie avec des merveilles au gameplay peaufiné et irréprochable, et se rappeler que équilibrage branlant, maniabilité douteuse, et l'absence de sauvegarde ou de mots de passe imposant de tout recommencer n'étaient pas rares.

D'une certaine manière, au lieu de papillonner d'un jeu à l'autre, on creusait, on répétait ses gammes, vaille que vaille. Encore et encore.

Au contraire maintenant, beaucoup de progrès ont été réalisés pour éviter la frustration. Sans doute trop, à tel point que je me surprends souvent à traverser un jeu, l'apprécier, et le terminer sans m'en rendre compte pour presque aussitôt l'oublier. Rien de désagréable, rien de mémorable non plus. Le jeu vidéo est devenu un produit de consommation, l'un remplaçant l'autre, impression d'interchangeabilité accentuée par un formatage qui fait se ressembler beaucoup de grosses productions.

Sans chercher à rationaliser à tout prix, cet intérêt pourrait aussi relever de ma propension à être constamment à contretemps, ou du moins puisque je ne perçois pas les rythmes, à être hors du zeitgeist. C'est très possible, le monde actuel m'ennuie - pour ne pas dire que je le hais - donc fatalement tout ce qui est "de mon temps" hérite de ce sentiment.

Est-ce aussi une façon de conjurer le regret de m'être séparé en 1995 de ma Megadrive historique et de ses jeux ? Je ne pense pas, il faut dire que j'ai patiemment (quasi) reconstitué ma ludothéque de l'époque tout en l'étendant beaucoup (trop).

Dans beaucoup d'aspect de ma vie, j'apprécie une certaine forme minimalisme. La megadrive c'est 3 boutons, je veux bien aller jusqu'à 4 puisque certains jeux comme LHX font appel à Start en différenciant pression courte et longue (et car je dois bien inclure la NeoGeo dans mon environnement passéiste). C'est aussi un principe "j'allume, je joue", sans mise à jour intempestive, notification que Toto a joué à XYZ, où qu'il y a une promo sur Zorglub que je ne peux décemment pas rater, etc.. Sans compter que la machine moderne est un aspirateur à données dont je n'ose soupçonner le devenir.

D'ailleurs il pourrait aussi s'agir de raisons nvironnementales : après tout, puisque l'expérience ludique de l'époque était quand même globalement positive, pourquoi continuer à produire sans fin des blockbusters atteignant des budgets mirobolants, nécessitant des machines couteuses à produire, consommant beaucoup d'électricité, qui seront bien vite mises au rebut. Une megadrive c'est 10W max, l'équivalent d'une Switch mais 3 à 4 fois moins que l'écran que j'utilise pour pratiquer et 10 fois moins qu'une PS4. Et tout cela sans compter les infrastructures réseaux et serveurs chez Sony et Nintendo.

Il y a l'aspect physique également : le boites de jeux (surtout la première génération, je suis moins fan de la période bleue) et les versions japonaises ont des illustrations mémorables (même si parfois pour de mauvaises raisons) et il est bien difficile à des productions modernes de rivaliser. Le packaging est ni trop gros, ni trop petit, il est costaud (bien loin des boites cartonnées du concurrent en rouge), et occupe admirablement une étagère (ou 2 )

Enfin, cela permet de se faire une idée de la "vie" de la console au moins en terme quantitatifs : je pensais bêtement identifier 100 peut-être 150 jeux, j'en suis déjà au double et table maintenant sur 400. Peut-être arriverai-je à jour à un volume équivalent aux nombres de jeux officiels sortis pendant la commercialisaiton ?

Il y a donc plein de raisons pour justifier l'existence de ce site, sans doute trop même puisque je n'ai aucun sentiment de devoir me justifier, bref, le lien :

/img/2025/07/26-8.png

L'esthétique de ce nouveau site est, comme d'habitude, réduite à sa plus simple expression, la couleur dominante est le rouge (bleu, vert et jaune étant déjà pris) mais je me suis fendu d'une grille carré emblématique du packaging de la console.

C'est tout pour ce mois-ci.
C'est tout pour ce mois-ci.


Permalink :
https://blog.jmus.fr/2025-07-31-bilan-juillet.html